J'en ai assez de voir des femmes prendre seules en charge le bon équilibre et les crises de leur couple. C'est toujours la même rengaine: "Mon mari n'acceptera jamais d'aller faire une thérapie de couple !".
Alors elles prennent rendez-vous avec moi, désespérées que leur couple se casse la figure, que leur relation au quotidien empire depuis plusieurs mois, que leur sexualité soit médiocre. Elles trouvent du temps pour travailler sur elles, paient leur thérapie, mais les maris eux n'y voient aucun intérêt pour eux-mêmes.
Bon non voyons, pourquoi prendre du temps pour essayer de comprendre nos disputes, nos tromperies, nos difficultés, notre incapacité à être heureux ensemble ?
Pourquoi tant d’hommes sont-ils réticents à franchir le seuil du cabinet d’un thérapeute ?

Un malaise culturel et générationnel
Historiquement, la société a inculqué aux hommes que l’indépendance et le contrôle sont des valeurs fondamentales. « Un homme, un vrai, se débrouille seul. » Admettre qu’il a besoin d’aide – et pire encore, dans sa vie affective – vient heurter cette construction identitaire.
Selon plusieurs études en psychologie, les hommes sont globalement moins enclins que les femmes à demander de l’aide, qu’il s’agisse de santé mentale, de bien-être ou de développement personnel. Aller voir un thérapeute de couple, c'est reconnaître un problème relationnel... et potentiellement se sentir mis en cause.
Ne vaut-il mieux pas se faire accompagner, que de voir sombrer son couple et sa famille ?
La peur d’être jugé et blâmé
Nombre d’hommes redoutent que la thérapie de couple ne soit qu’un tribunal déguisé où ils seront les principaux accusés. Beaucoup ont l’image d’un thérapeute prenant le parti de leur conjointe, les obligeant à verbaliser des émotions inconfortables ou à se plier à des exigences qu’ils ne comprennent pas toujours.
=> Mon conseil : un.e bon.ne thérapeute de couple ne doit jamais prendre partie ou exprime son avis personnel. La parole et les points de vue doivent être exprimés de façon équitable. Les deux personnes doivent se sentir écouter.
« Les hommes perçoivent souvent la thérapie comme un terrain défavorable où ils risquent de perdre », explique le psychologue John Gottman, spécialiste des relations de couple.
Résultat : plutôt que de risquer la confrontation, ils préfèrent éviter le sujet.
Une approche différente des conflits
Hommes et femmes n’ont pas toujours la même manière d’aborder les tensions dans un couple. Là où beaucoup de femmes ressentent le besoin de parler et d’explorer les problèmes, nombre d’hommes optent pour la fuite ou l’évitement, espérant que les choses s’arrangeront d’elles-mêmes
=> Breaking news : elles ne s'arrangent pas, elles s'accumulent !
Une étude menée par l’Université de Berkeley a mis en lumière que les hommes ont une réaction physiologique plus intense face aux conflits relationnels : leur rythme cardiaque s’accélère plus vite, leur niveau de stress grimpe en flèche.
Résultat : ils se ferment, se défendent ou s’isolent, ce qui peut être perçu comme du désintérêt ou du mépris par leur partenaire.
Un problème de langage émotionnel
« Exprimer ses émotions » est une compétence que de nombreux hommes n’ont jamais réellement apprise. Dès l’enfance, ils ont souvent été encouragés à réprimer leurs ressentis plutôt qu’à les verbaliser.
Une thérapie de couple peut donc apparaître comme un défi difficile à relever : comment s’ouvrir si l’on n’a jamais appris à le faire ?
Certaines méthodes thérapeutiques qui misent sur l’expression émotionnelle brute peuvent les mettre mal à l’aise.
Comment changer la donne et leur donner envie de faire une thérapie de couple ?
Si la réticence des hommes à la thérapie de couple est bien réelle, elle n’est pas une fatalité.
Quelques leviers peuvent aider à les impliquer sans les braquer :
✔ Valoriser la thérapie comme un outil et non une punition : plutôt que de pointer ce qui ne va pas, insister sur ce que la thérapie peut apporter de concret : plus de temps de qualité ensemble, une sexualité plus épanouie, ou tout simplement sauver son couple (et sa famille) du naufrage qui est déjà en train de se dérouler sous vos yeux !
✔ Choisir le bon thérapeute : je recommande le Dialogue Imago qui est une bonne approche, et n'hésitez pas à vous faire recommander votre thérapeute de couple par des personnes et professionnels de confiance, et à le choisir ensemble.
✔ Proposer un essai sans engagement : une première séance découverte peut lever certaines peurs et déconstruire les idées reçues.
✔ Reformuler la démarche : plutôt que de parler de "problèmes à régler", mettre en avant l’idée d’améliorer la relation et le bien-être mutuel.
✔ Etre réaliste et pragmatique : le meilleur moyen de se séparer, c'est de ne rien faire ! Vous êtes deux dans un couple, il n'y a qu'à deux que cela peut avancer.
Une thérapie de couple n’est pas un combat à gagner ou à perdre, mais un espace de compréhension mutuelle qui vise mieux comprendre ce qu'il se joue au sein du couple et trouver des solutions pour apaiser les choses afin de retrouver davantage de lien, de confiance, de dialogue et être heureux ensemble.
Comme tu le sais, je ne propose pas de thérapie de couple, mais c'est une vraie problématique que je rencontre fréquemment chez mes clientes.
Néanmoins, on peut commencer un accompagnement ensemble, surtout si :
tu as des douleurs pendant les rapports sexuels ou des troubles de la sexualité
tu manques cruellement de confiance en toi et que tu te dévalorises
que ton conjoint ne veut absolument pas mettre un pied en thérapie... malheureusement c'est bien trop courant, et bien sûr j'ai à coeur de prendre soin de toi et qu'on avance sur les sujets qui t'appartiennent (ton histoire, ton passé, ton corps)
NOUVEAU !

Marion, archéologue des émotions enfouies, je suis une professionnelle trauma-informée.
Depuis 7 ans, j'accompagne les femmes à chercher les réponses et les solutions à leur mal-être en mariant inconscient, corps et transgénérationnel.
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